«Pour les adeptes du « on est tous plus ou moins autistes dans ce cas », je dirais ceci :
Effectivement, on est tous plus ou moins passionné par quelque chose tout comme on aime tous beaucoup un aliment ou plusieurs en particulier. Mais pas au point de ne manger QUE ça et/ou d’en consommer à longueur de journée. Ta passion est presque invisible. La mienne est bien souvent écrite sur moi tant elle est envahissante.
Tu adores la pizza mais tu ne vas pas collectionner les menus des pizzerias de ta ville, en consommer matin, midi et soir et porter un pendentif en forme de pizza. Tu adores Doctor Who, mais tu ne vas pas adopter le style vestimentaire et la façon de parler de Rose Tyler en reprenant des répliques, te teindre les cheveux en blond, peindre un p***** de TARDIS sur la porte de ta chambre, lire à ce sujet 5 heures par jour, faire des recherches annexes sur le contexte socio-économique de l’époque où sont sortis les premiers épisodes de la première série des années 60 et regarder 4 fois la série en moins d’un an... Pour ensuite t’en tamponner royalement le steak et te transformer littéralement en chamane parce que tu t’es découvert une passion soudaine pour la culture amérindienne.
Pour moi, c’est de la boulimie intellectuelle.
Sur le moment, j’ai l’impression que le sujet ne me quittera jamais. Je l’ai définitivement « dans la peau », c’est gravé en moi, parfois au point de vouloir me faire tatouer sur-le- champ en rapport avec. Souvent au point de fantasmer dessus selon la nature du sujet. Toujours au point de l’avoir en tête H24. Genre vraiment. En boucle. Comme une rumination mentale, mais «qui fait du bien». Une routine... Presque toujours au point d’adopter un style, de porter un accessoire, de prendre une attitude, une voix, des mimiques en rapport avec. Ce sujet fait partie de moi après tout. Il est en boucle dans ma tête. Que serais-je sans mon "IR"? Je veux en parler tout le temps, je ne m’en lasse jamais. D’ailleurs, c’est une nécessité pour moi que d’en parler, c’est même plus fort que moi. Parfois au point de ne ressentir de réel plaisir dans l’échange conversationnel qu’aux moments où le sujet est abordé... Bien qu’ayant beaucoup progressé sur ce dernier point. Cependant, encore maintenant, lorsque j’entends quelqu’un (d’inconnu) qui évoque LE sujet, je frétille, je m’incruste, je ris sans raison, je sautille, j’en parle sans fin et la personne devient soudainement mon "meilleur ami"... »